Nous avons évoqué récemment les étapes qui mènent au burn-out et les signes à ne pas manquer pour éviter d’aller jusque-là. Mais si vous avez franchi le seuil de l’effondrement en burn-out, quelles sont les étapes qui vont vous mener à la reconstruction ?

Les 6 premiers mois : une lente reconstruction

Pendant les toutes premiers mois, vous ne pouvez rien faire à part vous reposer. Et encore, un repos qui n’amène pas vraiment d’amélioration. Mais l’épuisement physique et mental est tel que rien n’est possible, même se préparer à manger. Il est impératif d’avoir de l’aide pendant les premières semaines. Les symptômes le plus souvent présents sont l’anxiété, les crises d’angoisse, les douleurs violentes dans le corps (système digestif, dos ou autre), le cerveau qui ne fonctionne plus comme avant : impossible de lire, mémoriser ou réfléchir, impossible d’envisager l’avenir. Le sommeil est aussi très perturbé avec souvent des cauchemars violents.

Si vous vous reposez et que vous mettez en place un accompagnement pluridisciplinaire qui permette une vraie reconstruction corps, esprit et émotions, vous ressentez en général un mieux au bout d’environ 6 mois. Il semblerait que les surrénales aient besoin de ce temps pour se remettre à fonctionner tout doucement.

Entre 6 à 12 mois : redémarrage vers l’avenir

Tout doucement… Vous commencez à récupérer de l’énergie, le cerveau redémarre. Mais la reconstruction n’est pas linéaire : il y a des bons jours (enfin !) et des mauvais jours. Vous gagnez du terrain mais en dents de scie. Alors, les bons jours, ne recommencez pas à vouloir tout faire à fond, n’épuisez pas d’un coup le peu de ressources qui vient de revenir. Et les mauvais jours, sachez que ce n’est que cela : un mauvais jour, et reposez-vous.

A ce stade, il faut continuer à prendre soin de vous, ne surtout pas reprendre encore le travail. Par contre, votre capacité à envisager l’avenir revient et vous pouvez commencer à réfléchir à la suite.

Au-delà des 12 mois : construire une autre vie

Il faut parfois des années pour que tout disparaisse : les crises d’angoisse, les douleurs, les mauvais jours où vous vous sentez à nouveau épuisé·e…  Mais en général, au bout de 12 mois environ, vous pouvez reprendre le travail. Idéalement, reprenez à temps partiel tout d’abord, avec une flexibilité suffisante pour faire des pauses, adapter vos horaires, en faire moins les mauvais jours…

En fait, il ne s’agit pas de retrouver votre vie d’avant telle qu’elle mais de comprendre ce qu’il faut changer pour être bien. Connaitre vos limites, vos valeurs et les respecter, savoir ce qui vous motive et vous fait avancer et ce que vous n’êtes plus prêt·e à accepter. Certains changent d’entreprise, certains même de métier mais d’autres reviennent à leur poste et l’abordent différemment. Quel que soit votre choix, prenez le temps de l’introspection pour reconstruire une vie qui vous ressemble, dans le plus grand respect de vous-même.

Et si vous avez besoin d’aide pour vous reconstruire ou retourner au travail, si vous ne savez pas par où commencer, prenez rendez-vous, je vous accompagne pas à pas, où que vous en soyez dans votre reconstruction.